Retraite : quand, comment et quoi faire?

De la même manière que la vie active recèle son lot d'obligations, le passage à la retraite comporte également les siennes sur lesquelles il importe de s'informer, car elles ont des incidences sur le plan social, médical, juridique et financier.

Les considérations sociales

  • Selon le RRQ, l'âge normal de la retraite est 65 ans. À cet âge, vous obtiendrez 100 % des sommes prévues chaque mois. Si vous demandez votre rente après 65 ans, vous obtiendrez une rente plus élevée à vie. Si vous demandez votre rente entre 60 et 65 ans, vous obtiendrez une rente plus faible à vie. Plus vous demandez votre rente tôt, plus son montant diminue.

  • Remplissez les formulaires nécessaires pour l'obtention de la pension de la Sécurité de la vieillesse (SV), et ce, 6 mois avant d'atteindre l'âge de 65 ans. Vous pourriez également, sous certaines conditions, recevoir l'Allocation au conjoint (AAC) ou le Supplément de revenu garanti (SRG).
  • Si vous avez participé à un régime complémentaire de retraite, vous pourriez recevoir votre rente et continuer, le cas échéant, à bénéficier de la protection des assurances collectives de votre employeur. Renseignez-vous sur cette possibilité.

Les considérations médicales

  • Une femme qui a 65 ans aujourd'hui sera théoriquement en perte d'autonomie durant les 6 dernières années de sa vie. Cette période de dépendance est estimée à 3 ans pour les hommes. Voir plus loin « Les structures d'accueil pour les personnes en perte d'autonomie » (Source : La Presse, 30 novembre 2003). Aussi, selon l'Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux, depuis 1987, le nombre d'hospitalisations a diminué pour la population en général alors qu'il a plus que doublé pour les 75 ans et plus. Il en est de même pour la durée moyenne du séjour hospitalier.
  • Selon un sondage effectué par Desjardins Sécurité financière, 39 % des personnes interrogées affirment qu'elles n'auraient pas les moyens d'assumer les coûts d'une maladie prolongée. En pareil cas, il importe de comparer la prime exigée en fonction de la protection d'assurance offerte.
  • Selon la firme d'actuaires-conseils Mercer, un peu plus de la moitié des employeurs continuent à offrir la protection d'assurance santé à leurs retraités. Toutefois, en raison des coûts grandissants, plusieurs entreprises cherchent à réduire cette couverture d'assurance. Il importe donc de bien s'informer de manière à pouvoir disposer d'assurances suffisantes.

Les considérations juridiques

  • Assurez-vous d'avoir un testament, idéalement notarié, qui traduit fidèlement vos dernières volontés.
  • Consignez par écrit vos dernières volontés pour la tenue des funérailles. Les entreprises de pompes funèbres mettent à votre disposition des formulaires à cet effet. Il convient de noter que la Loi sur la protection du consommateur interdit à un entrepreneur de pompes funèbres de faire de la sollicitation au domicile de ses « futurs clients ».
  • Préparez un mandat de protection qui prévoira, en cas d'incapacité grave, la manière dont seront administrés vos biens et les soins médicaux nécessaires. À noter qu'un tribunal doit au préalable confirmer l'incapacité du demandeur.

Les considérations financières

  • Faites évaluer votre profil d'investisseur, changez au besoin la composition de votre portefeuille et faites-vous conseiller par un planificateur financier.
  • Étudiez les caractéristiques, les avantages et les inconvénients des principaux types de placements.
  • Comprenez bien la relation entre le risque et le rendement et ayez des attentes réalistes.
  • Adaptez votre planification financière à l'évolution de votre état de santé et aux coûts qui en résultent.
  • Disposez de couvertures d'assurance adéquates.
  • Faites en sorte de pouvoir compter sur des revenus réguliers et décents en fonction de votre espérance de vie et en considérant, le cas échéant, le désir de transmettre des biens à vos proches.

Les structures d'accueil pour les personnes en perte d'autonomie

  • Les centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) privés conventionnés

    Ces organismes sont subventionnés par l'État pour les soins de santé qu'ils dispensent. Par contre, les propriétaires peuvent réaliser des profits sur l'hébergement, le couvert et autres services. Les prix peuvent aller jusqu'à 2 079,90 $ par mois selon la situation financière de l'usager. Selon les règles administratives en vigueur (article 516 du Manuel d'interprétation du programme de contributions des adultes hébergés), l'usager doit notamment ne pas avoir cédé ses biens 2 ans avant son admission dans un CHSLD subventionné par l'État. Pour plus d'information, consultez le site www.ramq.gouv.qc.ca Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. sous la rubrique « Citoyens - Programmes d'aide - Hébergement en établissement public ».
  • Les CHSLD totalement privés non subventionnés par l'État

    Les services sont offerts à la carte et inscrits dans le bail à la signature du contrat. Les prix peuvent varier selon les soins requis. Pour en savoir davantage, veuillez vous référer au site www.indexsante.ca/CHSLD Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre.
  • Les résidences privées pour personnes âgées autonomes

Programmes gouvernementaux québécois offrant un soutien financier aux personnes en perte d'autonomie

  • Il s'agit de logements adaptés pour les aînés autonomes.

    (Pour en savoir plus, consultez le  www.habitation.gouv.qc.ca Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre. sous la rubrique « Adapter mon logement - Personnes âgées autonomes »)

Crédit d'impôt pour le maintien à domicile

Ce crédit d'impôt est destiné aux Québécois de 70 ans et plus. Pour plus de précisions, consultez le www.revenuquebec.ca/ Cet hyperlien s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre..

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